L’article 17 de la Convention de l’UNESCO de 1970 concernant les mesures à prendre pour interdire et empêcher l'importation, l'exportation et le transfert de propriété illicites des biens culturels mentionne la possibilité, pour les organisations concernées, de mener des études sur les questions relatives aux mouvements illégaux de biens culturels. En créant l’Observatoire international du trafic illicite des biens culturels, l’
ICOM souhaite amorcer un processus continu et ambitieux de recherche et de remontée d’informations, en étroite collaboration avec un large panel de partenaires internationaux.
Conçu à l’origine comme un projet de trois ans, l’Observatoire international du trafic illicite des biens culturels a débuté en janvier 2013 à l’initiative de l’ICOM et grâce au soutien financier du Programme européen de prévention et de lutte contre la criminalité de la Direction générale des affaires intérieures de la Commission européenne. Par un travail continu de veille, l’Observatoire international recueille et compile un nombre sans précédent d’informations sur le trafic illicite des biens culturels. Les informations collectées ont été utilisées pour créer un site web visant à diffuser toutes les données disponibles et à servir de pôle d’activité pour l’ICOM et ses partenaires.
Le projet assure une activité de veille unique en son genre, qui a débouché sur un
livre abordant la problématique mondiale que représente le trafic illicite des biens culturels.
L’Observatoire international du trafic illicite des biens culturels a également permis de développer un solide réseau de partenaires qui contribuent au développement du site web et ont participé à la publication du livre. A ce titre, des réunions de travail sont régulièrement organisées au Secrétariat général de l’ICOM avec les
partenaires du projet.
Les partenaires de l’Observatoire international, qui sont issus d’organisations internationales, d’agences nationales de forces de l’ordre, d’institutions de recherche spécialisées et d’administrations d’Etats, sont répartis en deux groupes : le Comité consultatif et le Comité éditorial. Ces deux Comités ont aidé l’ICOM à développer le site web de l’Observatoire au cours des 24 premiers mois du projet, et à l’améliorer de façon continue, tandis que le Comité éditorial a également contribué à la conception du livre en 2015.
De plus, le Secrétariat général de l’ICOM a organisé une série de missions dans plusieurs pays stratégiques qui sont particulièrement touchés par le problème du trafic illicite ou qui ont à leur disposition des infrastructures et services pour le contrer. Ces missions ont été l’occasion de rencontrer des forces de l’ordre, des agents des douanes, des fonctionnaires, des professionnels de l’art et du patrimoine, des chercheurs, des représentants des ONG nationales, des journalistes, etc… afin de discuter de l’état du trafic illicite dans leurs pays, mais également des méthodes et outils de lutte développés au niveau national.
En 2018, grâce au soutien financier du Ministère français de la Culture, l’ICOM a publié une version française du site web de l’Observatoire, rendant ainsi ses ressources accessibles aux publics francophones.
Objectifs de l’Observatoire international du trafic illicite de biens culturels :
- Améliorer les méthodes de veille, la collecte de données et la recherche scientifique.
- Fournir des informations et des données pour aider à la compréhension du problème par le public international et à l’orientation des politiques.
- Offrir un espace de dialogue, d’échange et de compréhension réciproque pour les organisations clés.
- Favoriser l’échange de bonnes pratiques, de techniques et de méthodes entre les acteurs de la lutte.
- Renforcer la collaboration entre les porteurs d’intérêts pour développer des instruments et des pratiques.
- Identifier et répondre plus efficacement aux besoins de formation et de renforcement des compétences.
- Identifier et promouvoir les instruments normatifs et outils pratiques nationaux et internationaux.
- Sensibiliser les gouvernements, les Organisations internationales, les ONG et le grand public à la problématique.
- Encourager toutes les parties prenantes (Etats, Organisations internationales, ONG) à améliorer et développer des méthodes et des outils.
Résultats attendus :
À court terme :
- Développement d’un réseau de coopération
- Échange d’informations
- Diffusion d’informations
À moyen terme :
- Amélioration des connaissances et des pratiques
- Améliorations du cadre juridique
- Collaborations concrètes
- Amélioration de la prévention
- Diffusion d’informations
À long terme :
- Développement d'outils juridiques
- Cadre de collaboration solide
- Réduction du trafic illicite
Qui sommes-nous ?
L’Observatoire international du trafic illicite de biens culturels a été développé par le Département des Programmes de l’ICOM :
Gestion de projet : France Desmarais, Directrice des Programmes et des Partenariats
Coordination de projet : Raphaël Roig, Chargé de Programmes senior
Site web et rapports de gestion : Susanne Pöverlein, Coordonnateur de programmes
Chargé de presse : Renata Kaminker, Coordonnateur de programmes
Contribuez au projet
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