L’authenticité des oeuvres d’art de l’Antiquité (première partie)

Articles
Thème de la ressource: 
Faux et contrefaçons
Type de ressource: 
Bibliographie - Articles
Auteur: 
THARREAU V.
Editeur: 
DEA - Droit de la propriété littéraire, artistique et industrielle
Date: 
2003
Pages / Longueur: 
8 p.
Langue de publication: 
Français

" L’authenticité accordée aux groupes humains et à leur travail artistique est une conséquence de certaines conceptions de temporalité, de totalité et de continuité ". James Clifford explique ainsi le système art-culture, autrement nommé la machine à fabriquer de l’authenticité qu’il applique sans retenue aucune à tout type d’oeuvres, exotiques ou non.

Tout ne serait donc que production intellectuelle de la société. Ainsi, fut symptomatique la distinction institutionnelle du XIXe siècle entre oeuvres d’art, objets d’art, objets d’antiquité et objets de collection, aujourd’hui frappée d’obsolescence en raison du dogme de l’unité de l’art. Le XXe siécle consacre en effet l’émergence d’une terminologie nouvelle, le bien culturel décliné par un auteur en bien culturel par nature et par détermination de la société. Le premier, seule oeuvre d’art par excellence, renverrait aux oeuvres de l’esprit au sens du droit d’auteur alors que le second rejoindrait les objets de collection auxquels la société reconnaît une dimension culturelle, ainsi en serait-il des oeuvres antiques. Cependant, cette terminologie, enfant d’une fabrication académique, si intéressante soit-elle intellectuellement, se révèle indifférente à notre propos : l’essentiel réside dans le caractère antique des oeuvres que nous qualifierons désormais d’art.