La Liste rouge des biens culturels ouest-africains en péril s’attache à mettre en évidence les types d’artefacts qui, faisant l’objet d’une demande sur le marché de l’art et des antiquités tout en étant protégés par la législation, sont susceptibles d’être pillés, volés et exportés illégalement. Les individus ou institutions désireux de se porter acquéreurs de biens en provenance de cette région de l’Afrique sont fortement incités à exercer la plus grande vigilance quant à la provenance et à la documentation légale desdits objets. En cas de doute quant à la légalité d’une transaction concernant un bien culturel, il convient de s’abstenir d’en faire le commerce.
Outre sa production de Listes rouges et sa coopération constante avec les agences de douanes et les forces de police du monde entier, l’ICOM mène des veilles en situation d’urgence grâce à son Comité de gestion des risques en cas de catastrophes (DRMC), ainsi qu’une lutte contre le marché illicite des biens culturels, notamment à travers la mise en place, depuis 2013, d’un Observatoire international du trafic illicite des biens culturels.
POURQUOI UNE LISTE ROUGE AFRIQUE DE L'OUEST?
Bien que protégés par les différentes législations nationales et accords internationaux, les biens culturels de l’Afrique de l’Ouest, fortement en demande sur le marché de l’art et des antiquités, risquent de faire l’objet de transactions commerciales illégales.
Le conflit récent survenu au Mali et dans la région a également contribué à mettre en évidence la nécessité d’une Liste rouge pour la région de l’Afrique de l’Ouest, notamment suite aux risques subis par les manuscrits et aux pillages de sites au nord du pays. À ce titre, l’ICOM intègre au sein de cette Liste une section d’urgence spécifiquement dédiée au Mali.
Le dévoilement de la Liste rouge a eu lieu le vendredi 16 décembre au Musée national du Mali sous la présidence de Madame la Ministre de la Culture N’Diaye Ramatoulaye Diallo.